So what about Rome?
- Artyfrench
- 4 juil. 2017
- 8 min de lecture
Bon, je sais que si je voulais réellement construire une phrase dans un bon "English”, je devrais écrire “Roma” (et oui c’est Roma en anglais comme en italien) et non "Rome" comme je l’ai fait mais bon je trouvais que ça sonnait mieux.
Cette petite parenthèse (passionnante) à part, j’ai tellement de choses à vous dire à propos de la Ville Eternelle (j’essaierai de placer de petites périphrases tout au long de l’article afin d’éviter la répétition Rome Rome Rome ROME !), oui j’ai tellement de choses à vous dire que ne sais pas vraiment par où commencer. Par le début me direz-vous ? Ce n’est pas si facile, vraiment. Je voudrais surtout vous délivrer mon ressenti plutôt que de vous faire un compte-rendu établi de ce que j’ai fait de ma journée (surtout que j’ai plutôt respecté le programme que je vous avais dressé dans l’article "Destination Roma").
Indescriptible. De toute beauté. Sublime. Sensationnelle. Transcendante. Magique, ou presque. Ce sont les mots et les adjectifs que j’avais en tête en arrivant à la gare de Rome ‘Termini’. Bon, je tiens à préciser (pour dédouaner Rome que je ne vais pas ménager par la suite), que j’étais déjà stressé avant même d’avoir posé les pieds sur le sol romain pour deux raisons :
J’ai failli me tromper et descendre à la station d’avant (Rome Tiburtina, que l’on m’avait pourtant expressément conseillé d’éviter)
Le planning de fou que je m’étais mis en tête de respecter (et que j’ai tenu coût que coût, j’en ai même vu bien plus que prévu). Celui-ci commençant par la visite du Colisée que je devais trouver le plus rapidement possible sans compter sur le métro (trop facile/trop touriste), et sans vraiment connaître le chemin à emprunter.
Bon, ce qu’il faut éviter quand on ne parle pas vraiment italien (ou qu’on ne parle pas du tout italien) est de prétendre parler italien et de demander des explications qu’on ne comprendra pas par la suite. Surtout que si je devais choisir un endroit à Rome qui devait vous laisser un souvenir impérissable de la "ville aux sept collines", ce n’est pas la gare de "Termini" qui me viendrait en premier à l’esprit. La même impression (infondée, je l’assume) qui m’est venue à l’esprit est la même celle que j’ai eue lorsque j’ai découvert Florence pour la première fois quelques jours plus tôt. Alors, c’est ça, Rome ? Bien évidemment, ce n’est pas ça. La plus belle ville qui ne m’ait jamais été donnée de voir auparavant (objectivement parlant) ne se résume pas non plus, 'in my opinion', au Colisée (Il Colosseo), que j’ai trouvé une bonne demi-heure plus tard (grâce à une adorable touriste américaine qui a gentiment regardé la direction à prendre sur son téléphone).
"L’amphithéâtre flavien" est envahi d’une foule de touristes de toute nationalité. Il y a même des gens qui vous abordent dans toutes les langues (français, anglais, espagnol, italien… chinois !!!), afin de vous proposer de couper la longue file d’attente estimée à deux heures et demi(!!!) ce jour-là. Pour la modique somme de 20euros, accès direct aux ruines du Colisée vu de l’intérieur, visite de 45minutes avec explications et même un tour dans le Forum romain. C’est à prendre ou à laisser. Personnellement je ne l’ai pas fait parce que j’avais énormément de choses à voir en une journée, mais je trouve que si vous avez le temps et que vous êtes accompagné (ce genre de temps forts pour moi méritent d’être partagés), ça vaut vraiment le coup quand on pense aux courageux prêts à patienter deux heures et demi en plein soleil (oui après c’est sûr c’est gratuit). Et si vous renoncez à la visite, vous pouvez toujours trouver un coin pour photographier cet immense amphithéâtre de toute beauté en vous faufilant entre les touristes (trop nombreux à mon goût), ou parler aux nombreux vendeurs de bouteilles d’eau (acqua acqua !), de perches à selfie (selfie selfie !), ou même aux gladiateurs (l’un d’entre eux m'a parlé pendant au moins vingt minutes !!!)

L’aspect "pratique" de la visite du Colisée (désolé de me montrer aussi rationnel), est que le Forum romain se situe juste tout près (vous pouvez l’admirer sans y entrer car payant et trop long depuis la via dei Fori Imperiali, magnifique et majestueuse). C’est dans le forum que se déroulait et se manifestait la vie publique romaine. Aujourd’hui il ne reste plus grand-chose de ce paradis perdu, pour tout vous dire que des ruines qui gisent en plein soleil (36 degrés en ce matin de juillet mais là encore, ce n’est qu’un avis personnel). J’ai été plus fasciné comme je vous l’ai dit par l’impériale via dei Fori, qui porte bien son nom, que par le forum en lui-même. Vous trouverez là quelques coins ombragés (ne jamais les négliger à Rome car ils ne sont pas si nombreux) et musiciens de tout style (et tout niveau), mais je suis tombé sur un groupe de musique tzigane bien sympa qui m’a permis de souffler deux minutes (une heure et demi s’est déjà écoulée depuis la gare, on ne s’en rend pas compte tout de suite mais le temps s’écoule très vite ici).

Au-bout de la via dei Fori Imperiali, vous trouverez il Monumento a Vittorio Emanuele II (toujours en italien s’il vous plaît), celui dont je vous avais parlé pour son admirable vue (que je n’ai pas regretté). Dessiné par le comte Giuseppe Sacconi pour célébrer l’unité de l’Italie, son accès est gratuit (très rare à Rome), et je n’ai eu qu’à attendre qu’une petite dizaine de minutes, ce qui pour Rome relève du miracle ! Le bâtiment en soi ne présente pas d’intérêt majeur, si ce n’est la tombe du Soldat inconnu, et la vue, encore une fois (payante avec longue file d’attente si vous voulez profiter du sommet mais celle du 1er balcon m’a suffi). Nous sommes ici aux pieds du Capitole, en plein cœur de Rome, enfin.

Vous êtes en fait en face de la fameuse via del Corso (dite "le Corso"), qui, comme je l’avais précisé dans l’article précédent, est l’artère principale de Rome et donne accès aux différentes merveilles de la ville. Car réellement ce sont des merveilles, envahies par une horde de touristes pour tout vous dire, mais de véritables merveilles à chaque coin de la rue de la ville aux Sept Collines (la ville que j’ai arpentée était pourtant relativement plate). 1ère merveille : la fontaine de Tévi, où la quantité de touristes au mètre carré en arrive à son paroxysme (bon courage pour vous trouver un joli point de vue pour admirer cette œuvre de toute beauté mais je vous déconseille de vous placer en face du cœur de la statue !). Œuvre de l’architecte Salvi (1735), elle fût bâtie sous le pontificat de Clément XII et fut décorée par de nombreux artistes de l’école du Bernini. A voir bien sûr (encore une fois de très bonne heure si possible si vous voulez éviter une véritable marée humaine).

De l’autre côté del "Corso", vous trouverez le Panthéon, seul monument de style classique resté intacte à Rome (contrairement au Colisée). L’entrée y est gratuite, l’attente, longue (sans surprise). Ce qu’il vaut le coup dans le quartier du Panthéon je trouve est le dédale de petites rues magnifiques qui présentent un intérêt majeur pour tout amateur de photographie (très ‘instagrammable’ ! 😉 ), ou même pour tous les chineurs et promeneurs, jusqu’à la piazza Navona, une des plus belles de Rome à mon goût, j’ai mis une bonne demi-heure avant de réussir à quitter la place tant j’étais subjugué par la beauté de chacune de ses trois fontaines, dont celle du milieu, la plus remarquable, est encore une fois l’œuvre de Bernini (surnommé le second Michel-Ange). Il se place comme la figure de proue de l’art baroque à Rome, et je suis personnellement très sensible à toute son œuvre, il a énormément contribué à cette beauté "romaine" que je trouve particulièrement présente dans le centre de la ville, de la piazza Navona jusqu’à la piazza di Spagna un peu plus haut quand on remonte la via del Corso.

On accède à la piazza di Spagna depuis la piazza Navona par la via Condotti, qui comme je vousl’avais dit regorge d’une multitude d’enseignes de luxe plus ou moins à mon goût (mais qui, je ne vais pas vous mentir, font aussi partie du charme que cette ville a opéré sur moi). Vous trouverez des marches sur la piazza di Spagna qui mènent à la Trinita dei Monti (ravissante mais que je n’ai pas vu voir en détails malheureusement, j’étais un peu malade à cause de la chaleur et honnêtement je ne me sentais pas d’attaque pour grimper toutes les marches !). Celle-ci est caractérisée par ses deux clochers et l’obélisque qui lui fait face (retrouvé en 1808 dans les jardins de Salluste). Un peu plus loin à une rue vous trouverez la piazza del Popolo, moins belle mais qui fait face aux jardins de la villa Borghese (que je n’ai pas pu voir encore une fois à cause de mon état et de mon timing plus que limité !)

Passons à l’autre rive. On y accède depuis la piazza del Popolo par il ponte Regina Margherita, qui relie la piazza della Libertà au quai Arnaldo da Brescia. Je ne me suis pas attardé sur les quais (mal de tête et forte chaleur), mais je me suis plutôt ressourcé dans le quartier beaucoup plus calme autour de la piazza del Risorgimento (qui est en fait le quartier qui côtoie le Vatican). Une bonne demi-heure et un café glacé plus tard (je ne bois jamais de café mais celui-là m’a bien reboosté), j’étais prêt pour une des dernières étapes, mais pas des moindres, de mon périple : la piazza San Pietro et il Vaticano, sublimissime chef-d’œuvre de toute beauté mais avant ça, un petit conseil.
Quand vous arrivez sur la piazza del Risorgimento, ne faites surtout pas comme moi et ne tournez pas sur la droite vers le musée du Vatican, que je n’avais pas le temps de voir et qui était fermé de toute façon, mais dirigez-vous plutôt vers la piazza San Petro, qui se situe juste en-face. Vous vous éviterez alors un détour d’une heure sur les hauteurs de la ville (que je ne regrette cependant pas jugez-en par vous-mêmes par les photos).

Et enfin, le plus beau pour la fin, donc. La piazza San Petro (la place Saint-Pierre), qui est la plus vaste de Rome, présente en son centre un super obélisque égyptien haut de 25 mètres. J’y suis arrivé vers 18h et la place était presque déserte avec une lumière juste à vous couper le souffle vraiment. Pour moi c’est le plus bel endroit qui m’ait été donné de voir à Rome avec la piazza Navona et le quartier qui l’entoure (bon ceci dit je n’ai pas tout vu je suis sûr que Rome me réserve encore bien d’autres surprises !). J’ai ensuite révisé mes plans j’étais tellement (re)motivé que je n’ai pas pris le métro comme prévu (sisi je suis indulgent envers moi-même de temps en temps quand même!), mais j’ai encore arpenté Rome du Vatican à la piazza di Spagna (station de métro la plus proche sans refaire le même trajet), ce qui m’a encore fait marcher une bonne heure en traversant le Tibre, magnifique encore une fois (et cette lumière !), voir en passant il castel Sant’Angelo (château Saint-Ange), et profiter des derniers moments dans la Rome de fin de journée (le moment que je préfère). A l’heure où les Romains soufflent enfin un peu (moins de touristes, un TOUT petit moins de chaleur, un petit verre d’Apérol Spritz ou deux…). Et la chapelle Sixtine dans tout ça ? Ce sera pour une prochaine fois, car voyez-vous, s’il y a une chose dont je suis sûr, c’est que je n’en ai pas fini avec Rome ! Ce n’était pourtant pas très bien parti (les premières impressions que vous laissent une ville sont très importantes), pas gagné avec la chaleur, le monde et le quartier Colisée/Forum que je n’ai pas particulièrement apprécié, mais Rome est définitivement une ville qui vaut la peine d’être visitée ! Et même si vous n’êtes pas particulièrement fan de peinture, sculpture ou architecture, je vous conseille une visite un peu plus relax que la mienne, car rien qu’arpenter les rues colorées de la capitale italienne vous plongera dans cette 'dolce vitta' dont tout le monde parle tant, je vous le garantis !
par : Artyfrench


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